© Elizabeth  Schneider
Le département de la Haute-Savoie appartient tout entier au bassin du Rhône. Il possède de nombreux affluents alimentés par l'eau de fonte des glaciers et par les pluies très abondantes. Pour ces rivières leur cours est généralement perpendiculaire à la direction des chaînes, ainsi ont-elles dû, pour les franchir, se frayer des passages fort étroits : vals, défilés ou gorges. Le FIER est avec l'Arve et les Usses un des affluents du Rhône. Son nom lui fut donné par les Romains DE FERUS, signifiant farouche. Il naît au pied du Mont Charvin (2414m) dans une cuvette triangulaire (réceptacle d'avalanches). A Thônes, le Fier reçoit le "Nom". A partir de ce moment, il traverse perpendiculairement une série de plissements parallèles des Alpes calcaires. (défilé de Dingy 514 m). Il est grossit dans cette cluse par plusieurs petits affluents parallèles aux plissements. Après 10 kilomètres dans ce défilé, le Fier se fraye facilement son chemin dans d'anciens dépôts glaciaires et fluvio-glaciaires. Au delà, il pénètre dans la molasse et y chemine entre des parois verticales jusqu'au Pont de Brogny (440m). Le Fier s'attarde ensuite dans la plaine alluviale d'Annecy, formant des bras temporaires et constituant ce qu'on appelle les "Iles du Fier" où il reçoit le Viéran.

A la sortie d'Annecy, il reçoit, au Pont de Cran, le Thiou, émissaire du lac. Ce canal, peut être creusé de mains d'homme, est aujourd'hui transformé entièrement en une cascade de biefs d'usine. Puis le Fier pénètre à nouveau dans la molasse, et s'étale pendant 2 kilomètres environ dans le "Pré du Seigneur" entre le Bois du Poète et la colline qui porte le château de Montrottier. On arrive ainsi aux fameuses Gorges du Fier. Puis il s'encaisse pendant 2 ou 3 kilomètres entre des falaises molassiques, débouche sur la plaine de Rumilly où il reçoit le Chéran.
Le Fier débouche dans le Rhône au Sud de Seyssel à la côte 252, après un parcours de 67 kilomètres.
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